Suite à sa campagne contre l'oasis juive de Khaïbar en 628, Mahomet prit possession du lieu, et tous habitants furent réduits en esclavage. Mahomet ramena de cette guerre deux belles captives, Safia, la fille de son ennemi implacable Houyey, et Zaïnab bint al-Hârit, la sœur de Marhab, ancien chef juif de Khaïbar tué par Ali. Tandis que Safia fut libérée par Mahomet pour dot, car destinée à devenir son épouse, Zaïnab essaya de se venger de celui qu’elle regardait comme le meurtrier de son frère et de ses coreligionnaires. Dissimulant ses sentiments de haine, elle feignit un profond attachement pour Mahomet et gagna ainsi sa confiance.
Un jour, alors que ses disciples donnaient un banquet en l'honneur de Mahomet, semble-t-il pour célébrer ses récentes victoires, notamment celle de Khaïbar, elle servit de la viande empoisonnée, sous
forme d'un agneau rôti. Mahomet, trouvant au mets un goût désagréable, le rejeta (d'autant que selon certains, l'épaule parla à Mahomet en disant: "Ne me mange pas, car je suis empoisonné!"
). Bashar
(al-Barra' b. Marûr), l'un de ses compagnons, qui en avait avalé une bouchée, mourut sur-le-champ.
Interrogée par le prophète sur le motif de ce crime, Zaïnab lui répondit : "Tu as fait endurer de cruelles souffrances à mon peuple ; je me suis dit que si tu n’étais qu’un vulgaire despote, ta mort serait
une délivrance pour mon peuple ; serais-tu, au contraire, prophète, alors mon poison n’aurait aucune action sur toi." Elle fut exécutée. A la suite de cet incident, Mahomet ordonna à ses soldats de ne se servir de la vaisselle enlevée aux Juifs qu’après l’avoir trempée dans de l’eau bouillante... Or, et c'est là que ça devient intéressant, car malgré la promptitude avec laquelle Mahomet avait rejeté le morceau
empoisonné, malgré les ventouses qu'il se fit appliquer aux épaules, la malignité du poison semble-t-il pénétra la masse du sang, abrégea ses jours et lui fit éprouver de violentes douleurs jusqu'à sa mort. C'est de retour à un pèlerinage à la Mecque en 632 que Mahomet fut prit de fièvres qui l'acheva en quinze jours: sur son lit de mort, au paroxysme des douleurs il termina par une imprécation contre les Juifs, à la perfidie desquels il dit devoir sa mort ; il s'écria : " Que les Juifs soient maudits de Dieu " ... Quoi penser de tout cela finalement?
Le chrétien Abd al-Masih b. Ishâq al-Kindi écrit déjà au début du 9e siècle que ce poison fut la cause de sa mort. Ce n'est pas impossible en tout cas qu'un poison ou une toxine résiduelle affaiblisse petit à
petit le corps humain, facilitant à terme une infection pouvant être mortelle, un peu comme le SIDA face au système immunitaire. Son contradicteur musulman Abdallâh b. Ismâîl al-Hâs'imî n'a en tout cas
apparemment rien trouvé à redire à cela... Al-Kindi précisera à la suite de cette affirmation que "... si Muhammad en avait mangé et si rien ne lui était arrivé, cela aurait été un signe et une preuve de
l'authenticité de sa prétendue prophétie ... car tous les prophètes sont gardés et préservés par la sollicitude dont ils sont l'objet de la part de Dieu ..., d'autant plus que tu as lu, dans le saint Evangile,
ce que le Christ déclara à ses disciples ... '
Même si vous buvez le poison mortel, il ne vous fera aucun mal' [Marc 16v18]..." : A méditer pour tous les musulmans, vraiment...
Je rajouterais à ceci que l'Ancien Testament donne la clef permettant de comprendre pourquoi le poison n'est d'aucun d'effet sur celui qui est en communion parfaite avec Dieu. Tout simplement parce que si Dieu soumet l'homme à l'épreuve du poison (sous-entendu, ne le protège pas par sa divine présence), c'est par conséquence de son péché ("... Car
le salaire du péché, c'est la mort ..." (Romains 6v23) ). En effet, nous voyons ceci clairement avec le prophète Jérémie: "... Rassemblement! Gagnons nos villes fortifiées pour y être réduits au silence, puisque
Yahvé notre Dieu nous réduit au silence et
nous abreuve d'eau empoisonnée, parce que nous avons péché contre lui ..." (Jérémie 8v14). On voit la même idée dans un autre passage: "...
ils ont suivi l'obstination de leur coeur, ils ont suivi les Baals que leurs pères leur avaient fait connaître. C'est pourquoi, ainsi parle
Yahvé Sabaot, le Dieu d'Israël: Voici, je vais lui donner, à ce peuple, de l'absinthe à manger et
de l'eau empoisonnée à boire ... " (Jérémie 9v13-14)
Muhammad, même après son pélerinage à la Mecque de mars 632, souffrait tant qu'il lui arrivait de hurler de douleur. Pourtant, toujours aussi passionné par de futures razzias, il appella Ossâma le 26 mai 632, un de ses chefs militaires, et lui confia le commandement d'une nouvelle expédition vers les confins de l'empire byzantin, du côté de la Transjordanie. Le jeudi, il lui remit l'étendard devant être porté, et
lui transmit ses dernières instructions. Mais peut-après, il fut contraint de garder le lit. Le lundi 8 juin 632 au matin il parut se porter mieux; or dans la journée l'état se dégrada rapidement jusqu'à une mort brutale, que l'on a vu plus haut. Dès lors les musulmans se demandèrent: pourquoi Allah n'a-t-il pas averti son Messager, de façon à lui communiquer les instructions nécessaires pour les fidèles?
Le problème était que les musulmans ne connaissaient pas vraiment la Bible, évidemment, et ne pouvaient pas savoir que l'empoisonnement passé de Muhammad, qui a donc laissé une très probable trace dans l'organisme de celui-ci, a pris avec le temps toute son ampleur, physique et spirituelle. Ampleur prise avec les passions humaines et guerrières de Muhammad, qui étaient bien éloignées de l'amour de Dieu manifesté en Christ, et celles-ci contribuaient encore plus avec le temps à affaiblir l'organisme du prophète de l'Islam. Ces passions l'ont enraciné dans son égo, et donc son péché: en conséquence de quoi Dieu ne pouvait que le laisser aller à la mort, et tout "prophète" qu'il disait être, l'abandonner à son lent empoisonnement. En final, une mort brutale, alors qu'il poursuivait sa vie comme si de rien n'était, sans voir où Dieu n'était pas, c'est-à-dire le péché... A force de s'aveugler dans son péché, on développe naturellement des attitudes qui pour Muhammad, équivalait à une condamnation à mort.
Ainsi, en s'écriant " Que les Juifs soient maudits de Dieu ", on ne peut que penser à un passage comme: "...
Si un homme nourrit de la colère contre un autre, comment peut-il demander à Dieu la guérison? ..." (Ecclésiastique 28v3) ... Dommage que Muhammad n'ait pas mieux connu la Bible...