Bonjour Padre Santo, voici une ébauche de réponse. Je tacherais de compléter ces informations par la situation exact de l'Eglise dans cette région difficile dans un prochain post (je n'ai pas toutes les infos)
La région de Tambacounda est située entre 12°20 et 15°10 de Latitude Nord et 11°20 et 14°50 de Longitude
Ouest. C'est la région administrative la plus vaste du Sénégal avec 59602 km² soit 30% du Territoire National.
Composition administrative
Composée sur le plan administratif de 3 Départements, 13 Arrondissements, 35 Communautés Rurales, 3
Communes, 1465 Villages et 413 Hameaux : la région de TAMBACOUNDA est limitée au Nord par les régions de Louga, de Saint-Louis et la République Islamique de Mauritanie, au Sud par la République de Guinée Conakry, à l'Est par les Républiques du Mali et de la Mauritanie, à l'Ouest par les Régions de Kolda de Kaolack et la République de Gambie.
Climat
Le climat est de Type Sahélo-Soudanien caractérisé particulièrement par l'harmattan, chaud et desséchant le jour, plus frais la nuit. Au Sud, l'influence de la mousson se fait sentir.
Pluviométrie
Quant à la pluviométrie, elle varie en conséquence du Nord au Sud, entre 600 et 1 300 mm, parfois jusqu'à 1 500 mm. Le régime Hydrographique comprend le Sénégal, la Falémé, la Gambie et leurs affluents. Les ressources en eau souterraine proviennent de la nappe phréatique du Continent Terminal souvent profonde et de nappe créative du Maestrichien exploitable par des Forages.
Relief et ressourcesminières
A la différence du reste du pays plat et monotone, le relief dans cette région de Tambacounda est constitué d'un plateau dominé par quelques collines derniers contreforts des Montagnes du Fouta Djalon. La présence du parc national du Niokolo Koba sur une superficie de 915 000 Ha, la Z.I.C (Zone d'Intérêt Cynégétique) de la Falémé avec 260 678 Ha et les 1 861 309 Ha de Forêts classés fond de la région de Tambacounda le dernier bastion de la faune et de la flore de notre pays. La région renferme des ressources minières non encore exploitées, elles sont estimées à 133 tonnes d'or, 130 000 tonnes de marbre, 530 millions de tonnes de fer et 180 millions de tonnes de cuivre.
En 1988 la Population totale de la Région est évaluée à 493 999 en 1998 Habitants, en 1994 elle sera estimée à 448 517 Habitants avec une densité de 7.5 Hbts au Km² et en 1995 à 459 541 Hbt.
La population de la Région est jeune : près de 59% ont moins de 20 ans. Les vieux représentent environ 4%. Elle est inégalement répartie avec une densité relativement élevée dans le département de Tambacounda due en partie de la ville de Tambacounda les effectifs féminins excèdent les effectifs masculins notamment aux âges adultes.
Le rapport de masculinité global est de 96 hommes pour 100 femmes. Il est moins de 92 entre 20-59 ans.
La situation matrimoniale est caractérisée par une forte intensité dans le mariage, favorisée du côté des femmes par un mariage précoce et une forte prévaleance de la polygamie en particulier dans un milieu rural.
Les musulmans sont très largement majoritaires (plus de 96%). Les pulaars constituent l'ethnie principale de la région ils représentent 46.4% et leur langue est parlée par la majorité de la population. Le niveau d'alphabétisation en français est faible notamment chez les femmes et en milieu rural.
Des progrès notables ont été effectués en matière d'instruction. Les jeunes générations ont particulièrement bénéficié des bienfaits de l'instruction.
La participation à l'activité économique est importante même si celle des femmes semble avoir été sous-estimée. Elle est substantielle en milieu rural qui souffre toutefois du sous-emploi pendant la saison sèche. Le chômage touche surtout les jeunes, il est un phénomène essentiellement urbain. Cependant il n'a pas encore le niveau enregistré dans certaines régions comme DAKAR.
Le taux d'accroissement moyen annuel de la population est évalué à 2,50% entre 1976 et 1988. La balance migratoire récente (les 5 dernières années) est légèrement positive. La migration n'est pas l'apanage des hommes. Les femmes ont presque autant migré que les hommes (migration durée de vie) cette dernière est également positive.
La région a un taux d'urbanisation encore faible (16%). Ce taux était de 1% en 1976.
Le rythme d'urbanisation par contre est assez rapide (près de 3,5%), la croissance de la capitale régionale
servant de locomotive. L'équipement des ménages est encore faible. Peu de ménages ont accès à l'eau courante, à l'électricité et à l'assainissement.
La région est enclavée mais dispose de potentialités agricoles et minières et des ressources humaines pour son développement.